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        Hommage à
          CAROLE ROUSSOPOULOS 
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        Caméra au poing, Carole Roussopoulos n'a
          cessé de donner la parole aux « sans voix ».
          Engagée au coeur des luttes des années 70,
          elle documente les luttes ouvrières (conflits
          Lip), anti-impérialistes (Black Panthers et autres
          mouvements de libération), homosexuelles
          et surtout féministes : les combats en faveur
          de l’avortement et de la contraception libre
          et gratuite, les luttes
          des prostituées, celles contre le viol, la lutte des femmes à
          Chypre et dans l’Espagne franquiste. Virtuose du pamphlet
          filmique, elle explore les immenses possibilités offertes par
          la vidéo et nous lègue une oeuvre considérable (près de 150 films !) 
          Cinémarges a sélectionné 7 de ses films illustrant à la fois sa
          façon de saisir de l’intérieur l’histoire de nos luttes qui résonnent
          encore (le Fhar, les prostituées, le MLF…) et aussi son incroyable
          audace à interroger, détourner les images pour mieux se les
          réapproprier (Miso et Maso, Sois belle et tais-toi).
          
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        CONFERENCE  Vendredi 16 avril - 19H00 -BIBLIOTHÈQUE DE MÉRIADECK  
          "NE ME LIBERE PAS, JE M'EN CHARGE" Cinéma, vidéo et luttes féministes  
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             Conférence illustrée par Hélène Fleckinger, doctorante en cinéma 
             
  « Ne me libère pas, je m'en charge », peut-on lire en mai 68 sur les murs de Nanterre. Les réalisatrices
          militantes féministes semblent reprendre ce slogan à leur compte. En s'emparant de moyens audiovisuels
          légers et en particulier de la vidéo, elles répondent en effet à l’exigence du mouvement de libération des
          femmes de se constituer en force politique autonome, et revendiquent leur indépendance à l'égard du reste
          du cinéma largement dominé par les hommes. De même que seules les femmes opprimées peuvent analyser
          leur oppression, ce sont elles qui doivent créer leurs propres images et entamer une démarche d’auto-représentation.
          La caméra s'intègre étroitement aux luttes menées. Instrument dans une quête d’identité individuelle et
          collective, elle s'affirme également comme un puissant outil de contre-pouvoir et d'agitation directe. « Tout
          ce qui nous concerne doit être dit par nous, et non par les hommes qui, détenant le monopole des médias,
          dénaturent l’information », déclarent les féministes du groupe Vidéa, premier collectif de vidéo non mixte.
          S'emparer de la caméra répond ainsi à une exigence politique de prise de parole et de réappropriation de
          son corps et de sa sexualité.
          
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        Programme 1 (sélection de vidéos)    
            VENDREDI 16 AVRIL  - 16H00 - BIBLIOTHÈQUE DE MÉRIADECK | 
       
     
      
        
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            Christiane et Monique (Lip 2)  
              1976, 30 min 
              En 1976, à Besançon, les ouvriers occupent l’usine Lip et relancent
              la production de montres. Monique, devenue assistante de
              publicité et Christiane, ouvrière spécialisée, témoignent de la difficulté
              d’être femme dans une usine en lutte, des problèmes de
              démocratie interne dans le syndicat et du refus subversif de
              considérer le travail comme une fin en soi. 
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          Les prostituées de Lyon parlent  
              1975, 46 min 
              En juin 1975, les prostituées lyonnaises occupent l’église de
            Saint-Nizier. Elles parlent de leur histoire personnelle, de leurs
            rapports avec la société, de leurs conditions de travail et de leurs
            revendications.  | 
         
        
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          Miso et Maso vont en bateau  
              1976, 55 min 
              En 1975, en réaction à l'émission misogyne de Bernard Pivot intitulée
« Encore un jour et l'année de la femme, ouf ! c'est fini », à
laquelle était invitée Françoise Giroud, quatre femmes détournent
l'émission par des interventions humoristiques, impertinentes
            et caustiques.  | 
         
        
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          Genet parle d’Angela Davis  
              1970, 10 min 
            Au lendemain de l'arrestation d'Angela Davis, en 1970, Jean Genet
            lit un texte de dénonciation de la politique raciste des États-Unis,
            de soutien au parti des Black Panthers et à Angela Davis, pour
            une émission de télévision qui sera finalement censurée.  | 
         
        
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          Le Fhar (Front homosexuel d'action révolutionnaire) 
              1971, 25 min 
              Document unique et précieux sur la courte mais intense vie du
              Fhar. D’une incursion des Gazoline, dans une manif du 1er mai
              1971, aux discussions qui fusent dans un amphi de l’Université de
              Vincennes, les prémisses d’un mouvement de folles et de gouines
          rouges invitant à la libération des corps et des esprits.  | 
         
        
          
            Programme 2 SAMEDI 17 • 12h00 - CINEMA UTOPIA 
              Debout!                Une histoire du mouvement de libération des femmes 1970-1980 
                  Carole Roussopoulos,                  1999, vidéo, 1h30 
               
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          La deuxième moitié du XXe siècle a donné naissance à l’un des plus extraordinaires mouvements
            sociaux : le mouvement de libération des femmes. 
  À travers de nombreuses archives (sonores, photographiques
            et audiovisuelles), ce film rend enfin
            hommage aux femmes qui ont créé et porté ce mouvement
            en France et en Suisse, à leur intelligence,
            leur audace et leur humour. Il se pose comme un
            relais entre les pionnières et les nouvelles générations. 
             
            Prix du public du Meilleur documentaire au Festival
            international de films de femmes de Créteil en 2000.  
             
            En présence d’Hélène Fleckinger et à l’occasion des
              40 ans du Mouvement de libération des femmes
          (1970-2010).  | 
         
        
          Programme 3 MARDI 20 • 18 h30 - MÉDIATHÈQUE DE PESSAC   
            Sois belle et tais-toi !   
              Delphine Seyrig,  1976, vidéo, 1h50 [Produit par Delphine Seyrig,
                filmé par Carole Roussopoulos, monté par Ioana Wieder et Carole Roussopoulos]  | 
         
        
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            Delphine Seyrig interviewe, dans les années 70, pas moins
              de 22 actrices françaises et américaines – dont Jane Fonda,
              Shirley MacLaine, Juliet Berto, Maria Schneider – sur leur
              vie, leur métier, les rôles qu’on leur fait jouer, leurs rapports
              avec les réalisateurs et les équipes techniques. Le bilan est
              plutôt accablant... 
               
              Sans cesse cantonnées à des rôles stéréotypés et normatifs
              de mère, de domestique ou de prostituée, elles racontent
              aussi que la jalousie et la haine étaient les seuls sentiments
              possibles entre femmes. Un documentaire rare et passionnant
              sur la représentation des femmes au cinéma. 
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