Inédite sur les écrans français, cette fiction retrace les
          dernières années de l’intellectuel anglais Quentin
          Crisp, qui s’exila à New York où, plus qu’un show man,
          il devint une icône gay controversée des années 70.
           
           
          Prodigieusement interprété par John Hurt (qui l’avait
          déjà incarné avec succès en 1977 dans The Naked
          Civil Servant de Jack Gold), Quentin Crisp trouve ici
          un hommage revigorant à sa phénoménale liberté de pensée. Vues de 2010, ses prises
          de position sur la condition des minorités sexuelles apparaissent d’une modernité et
          d’une actualité confondantes. 
          Cet homme qui naquit dans une Angleterre où l’homosexualité
          n’avait pas pignon sur rue traversa le siècle jusqu’à New York où son statut de
          dandy jusqu’au-boutiste séduisit les médias et le milieu underground. Avec l’arrivée du
          sida, son idéalisme orgueilleux fut mal compris.  
           
          Non seulement le film rend un hommage
          digne et émouvant à cet électron libre, mais il nous confronte par là-même à la
          place et aux préoccupations des gays dans la société contemporaine. Où les traits
          d’esprits illuminants de Crisp manquent cruellement à l’appel.  | 
                  
         |