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              FOCUS JOÃO PEDRO RODRIGUES 
                  Depuis le succès de son premier film O Fantasma en 2001, et la sortie
                    en 2005 de Odete, João Pedro Rodrigues est un réalisateur que l’on
                    suit avec attention tant il façonne un style singulier qui déborde de
                    loin les cadres dans lesquels on pourrait chercher à le ranger. Son cinéma
                    est physique, en chair, porté par les corps magnétiques de ses acteurs
                    pour la plupart non professionnels. C’est ainsi qu’empreints d’un
                    sentiment de mélancolie très prégnant (la saudade), ses films nous
                    embarquent tout à tour dans des moments de tension érotique denses et
                    des moments de pure fantaisie, à l’image de Mourir comme un homme où dialoguent le mélodrame
                transgenre et la comédie musicale.  | 
             
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        O Fantasma            | 
         
      
        João Pedro Rodrigues 
              Portugal, 2000, 35 mm, 1h30, vostf           
           
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                  Quelques nuits, quelques petitsmatins dans
          la vie de Sergio. Il a une vingtaine d'années,
          la beauté dangereuse des ragazzi de
          Pasolini, il travaille comme éboueur dans
          les quartiers Nord de Lisbonne. Il est seul,
          parle peu. Le seul être avec qui il communique,
          c'est peut-être ce chien qui niche dans la
          cour de l'entreprise. Il le nourrit, le caresse, un peu de chaleur passe entre lui et l'animal.
          Avec les hommes, les contacts se réduisent à l'assouvissement sexuel. Sergio drague et se
          laisse draguer, poussé par une soif insatiable de plaisir. Étreintes brutales et anonymes,
          masturbations féroces, la jouissance apporte une délivrance violente mais brève. Puis il
          rencontre le garçon sur qui il va pouvoir fixer son désir en la personne d’un jeune motard.
          Il fétichise bientôt tout ce qui touche à l’être convoité (ce qui nous vaut une scène de
          douche déjà culte). 
           
          Fantasma veut dire en portugais à la fois « fantasme » et « fantôme ». Dans la scène finale
          où notre héros déambule dans une tenue de latex, on pense volontiers aux Vampires de Feuillade.
          Un film à ranger aux côtés de Un chant d'amour, Pink Narcissus et Querelle.  | 
                  
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            SAMEDI 17 • 14h30 DIMANCHE 18 • 22h
                     CINEMA UTOPIA
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