Peuplé de créatures ambivalentes et vénéneuses, le cinéma fantastique a toujours flirté avec les sexualités marginales et le kitsch.
Ainsi, Deneuve et Seyrig, héroïnes glamour, incarnent deux personnages de vampires lesbiennes devenu culte dans Les Prédateurs et Les Lèvres rouges.
Quant à la métaphore du zombie gay dans Otto, c’est un message fort, évoquant le sida et la mise au ban des personnes différentes, mais aussi un prétexte jubilatoire à fusionner deux genres cinématographiques, le fantastique et le porno.



 

DIMANCHE 3 MAI • 22h15
au cinéma UTOPIA

Otto; or, Up with Dead People [inédit]
Bruce LaBruce
Canada/Allemagne, 2008, vidéo, 1h34, vostf


À Berlin, le jeune Otto fait partie d’une nouvelle vague de zombies gays se livrant à des expériences sexuelles sanguinolentes. Amnésique et insomniaque, il cherche à reconstruire le fil de son passé. Il rencontre alors Medea Yarn, cinéaste lesbienne excentrique, qui l’engage sur le tournage d’un étrange film politico-porno sur les zombies : Up with Dead People.
Dans un style inventif, Bruce LaBruce signe une fable moderne sur la perte de soi et la crise d’identité, au passage plaidoyer contre la surconsommation.

Cinéaste, écrivain, photographe et artiste, Bruce LaBruce est une figure du mouvement queercore. Il a réalisé six longs-métrages à la frontière entre art et pornographie : No Skin Off My Ass (1991), Super 8 1/2 (1994), Hustler White (1996), Skin Flick (2000) et The Raspberry Reich (2004).